…ALERTE
Une « Super IA » aux capacités encore jamais vues serait en gestation dans les laboratoires les plus avancés. Contrairement à l’IA générale, déjà impressionnante mais limitée à des tâches humaines connues, cette Super IA serait capable de raisonnement transversal, d’initiative autonome et d’apprentissage auto-amélioré — bref, une forme d’intelligence artificielle au potentiel quasi illimité. Et c’est justement cela qui inquiète.
Jusqu’ici, l’intelligence artificielle dite « générale » (ou AGI, Artificial General Intelligence) ambitionne de reproduire les compétences cognitives humaines : comprendre, apprendre, résoudre. Elle reste sous contrôle, répondant à des requêtes précises. Mais la Super IA franchirait un seuil. Elle serait capable de prendre des décisions, de redéfinir ses propres objectifs, d’optimiser ses codes… sans intervention humaine. Ce n’est plus de l’intelligence artificielle, c’est une intelligence tout court.
Inquiétudes planétaires et nécessité d’un consensus scientifique
Des voix s’élèvent partout : des chercheurs, des entrepreneurs, mais aussi des philosophes, des juristes et des responsables politiques, qui alertent sur la possibilité d’un emballement incontrôlé. Le consensus est clair : avant même que cette Super IA ne voie le jour, il faut poser des garde-fous. Car une fois lancée, il pourrait être trop tard pour en reprendre le contrôle.
Certaines figures de la tech comme Sam Altman (OpenAI), Demis Hassabis (DeepMind) ou Emad Mostaque (Stability AI) admettent qu’ils avancent en terrain inconnu. D’autres vont plus loin et parlent de risque existentiel pour l’humanité.
Un appel mondial à la régulation… avant l’irréversible
De nombreux appels à un moratoire sur les modèles d’IA dits « de niveau supérieur » se multiplient. L’idée ? Geler temporairement le développement des systèmes les plus avancés tant qu’un consensus juridique, éthique et sécuritaire n’a pas été atteint. Car le danger ne réside pas seulement dans ce que ces IA peuvent faire, mais dans ce qu’elles pourraient décider de faire.
Au bout du compte, l’histoire de la technologie nous a appris que les grandes avancées viennent rarement seules. Cette fois, c’est une révolution silencieuse mais potentiellement ingérable qui se profile. Face à une Super IA capable d’échapper au contrôle humain, le débat ne doit pas se limiter aux laboratoires : il est politique, civilisationnel et urgent.