
L’arrivée d’Adrien Rabiot à l’Olympique de Marseille avait tout d’une prise de guerre, compte tenu de son passé au PSG. Contre toute attente, sa saison a été une réussite, avec 16 actions décisives (10 buts et 6 passes) en 31 matches, gagnant progressivement le respect du vestiaire et des supporters.
Cependant, malgré la volonté affichée du club de prolonger son contrat, le clan Rabiot ne semblait pas pressé. La situation a basculé dès la première journée, après une défaite contre Rennes (1-0) marquée par une violente altercation entre Rabiot et Rowe dans les vestiaires. Rapidement, l’OM décide de le placer sur la liste des transferts, déclenchant la colère de la mère de Rabiot qui prend publiquement sa défense.
Mais c’est surtout la gestion interne qui a fragilisé la situation. Medhi Benatia, qui avait été un artisan clé de l’arrivée de Rabiot, s’est révélé particulièrement ingrat, abandonnant celui qu’il appelait son ami au moment où il avait le plus besoin de lui à l’OM. Quant à Pablo Longoria, président de l’OM, son égo surdimensionné et son incapacité à régler le dossier avec diplomatie ont clairement contribué à envenimer la crise.
Finalement, l’AC Milan qui a flairé le bon coup, a fait une offre de 10 millions d’euros pour s’attacher les services du joueur. Une offre que l’OM a accepté. Mais ça n’en fait pas une très bonne affaire pour le club : 30 % de cette somme reviendra directement à Rabiot, fruit d’une négociation intelligente dans son contrat.
Au final, c’est une véritable défaite collective. Le vestiaire perd un joueur apprécié de tous. L’OM voit s’envoler un talent confirmé. Quant à Rabiot, il quitte un club exposé médiatiquement au moment où il était en train d’être apprécié à sa juste valeur par une majorité des suiveurs du championnat de France. Seuls les Parisiens peuvent se targuer d’avoir gagné, incapables de supporter que l’enfant du club fasse le bonheur de l’ennemi.

Rabiot en action !