Allez, bon peuple ! Où que vous soyez, vivez pleinement cet air de liberté qui souffle dans le pays. L’interpellation est destinée à vous autres qui êtes sortis du chaos pour rêver d’espérance. Nous sommes apparemment loin de l’image craquelée et disgracieuse que la ville offrait entre mars 2021 et février 2024, donnant l’impression d’être en guerre. Dans tous les coins et recoins de rues, des gendarmes et policiers aux mines patibulaires prêts à bouffer du « Patriote ». Des centaines de jeunes en prison pendant que d’autres tombaient sur l’asphalte. Des morts, des blessés, des familles déchirées, des estropiés à vie. Loin aujourd’hui de cet affreux décor. La sérénité est revenue et les cœurs chantent d’allégresse quoique le quotidien reste difficile. Ils avaient fait fi de nombreuses alertes et se croyaient si puissants et si forts pour faire face aux bourrasques. Le peuple leur a montré qu’il était le seul à choisir ses dirigeants. Et ce fut fait sans la moindre contestation et au premier tour d’une élection. Une année est passée avec son lot de révélations. La vérité est que nous étions dirigés par des carnassiers qui avaient complètement charcuté nos finances publiques et se partageaient les terres du pays. A l’heure de la reddition des comptes, c’est rageant d’entendre des gens que la pudeur aurait pu autoriser à se taire, vociférer.
Aujourd’hui, plus que jamais, alors que la sérénité est revenue, il nous faut penser à reconstruire ce pays dont tous les fondements sont à terre. La dignité humaine s’est affaissée avec des dirigeants jamais repus et qui ont passé douze ans à siphonner les caisses de l’État. A l’appel au dialogue dans un pays en paix où il n’y a aucune crise et où toutes les institutions fonctionnent, des déçus et aigris ont préféré faire le tour des chancelleries pour y déverser leurs rancœurs. Ils y ont parlé de démocratie comme si celle -ci était en berne. Ils y ont causé d’une économie en difficulté dont ils sont les principaux responsables. Poussant l’idiotie à l’extrême, ils sont les seuls à souffrir des restrictions de libertés qu’ils sont également les seuls à subir. Un pays qu’ils aimeraient voir végéter dans des tensions sociales et où souffle un air de liberté avec les images chatoyantes de nos gracieuses dames qui respirent la vie. D’autres parmi ces aigris, pour des raisons purement épidermiques, disent adopter la politique de la chaise vide. Tant pis pour eux… D’autres encore, engoncés dans un angélisme puéril, manipulent et mentent pour nous présenter un pays où les libertés seraient bafouées. De la hauteur, messieurs et dames ! Ce Sénégal que vous tentez de présenter aux chancelleries qui ne souffrent pas de cécité, il n’existe que dans vos têtes de déçus. Dilatez vos poitrines et évacuez le trop plein de rancœur qui y sommeille. « Poing » final !
KÀCCOOR BI