… SON FAUTEUIL !
La fameuse pilule est un agoniste sélectif du récepteur PPAR-delta. Initialement développée dans les années 1990 par GlaxoSmithKline et Ligand Pharmaceuticals pour traiter des maladies métaboliques et cardiovasculaires, elle avait été abandonnée en 2007 en raison de préoccupations liées à sa sécurité.
Des études menées sur des souris ont montré qu’elle pouvait augmenter considérablement l’endurance physique, même sans entraînement préalable. Les souris traitées avec cette molécule ont vu leur capacité de course augmenter de 70 %, passant de 160 à 270 minutes. Cette amélioration est attribuée à la stimulation de gènes impliqués dans la combustion des graisses et la préservation du glucose pour le cerveau, un mécanisme similaire à celui observé lors d’un exercice physique régulier.
Malgré ces résultats prometteurs, des tests ont révélé que son administration à des doses élevées chez des animaux entraînait le développement rapide de cancers dans plusieurs organes. En raison de ces risques, le développement clinique de cette molécule avait été suspendu, et elle avait été ajoutée à la liste des substances interdites par l’Agence mondiale antidopage (AMA) en 2009.
Bien qu’elle ne soit pas encore approuvée pour un usage thérapeutique, sa capacité à reproduire les effets de l’exercice physique ouvre des perspectives intéressantes, notamment pour les personnes incapables de pratiquer une activité physique régulière. Cependant, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour évaluer la sécurité et l’efficacité de cette molécule chez l’Homme.
Avec les avancées technologiques dûes en grande partie à l’arrivée de l’IA et une meilleure compréhension de ses mécanismes d’action, une version sûre et efficace de cette “pilule de l’exercice” est sur le point d’être mise sur le marché.