
Le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) a adressé une mise en demeure ferme au Groupe Futurs Médias (GFM), suite à la diffusion, vendredi dernier, de l’émission ‘’JAKAARLO’’ sur la Télévision Futurs Médias (TFM). En cause, le comportement d’un chroniqueur qui se serait montré « particulièrement véhément, virulent et discourtois » à l’endroit d’un invité, en l’occurrence le député de la majorité, Amadou BA.
Dans un communiqué transmis hier à Jolofnet.com, le CNRA dénonce un « manquement grave à la réglementation » de la part du média privé. Selon l’organe de régulation, le chroniqueur mis en cause aurait « cherché à porter atteinte publiquement à la dignité, au respect, à l’honneur, à l’image et à la réputation » du parlementaire en utilisant des propos « grossiers, dégradants, dévalorisants et injurieux ».
Face à cette situation, le CNRA enjoint à GFM de prendre « les mesures appropriées » afin de prévenir toute récidive et de garantir le respect strict des règles encadrant la communication audiovisuelle au Sénégal. L’autorité de régulation rappelle que le non-respect de cette mise en demeure expose le groupe à des sanctions sévères prévues par la législation en vigueur, notamment la suspension de l’émission incriminée ou de l’ensemble des programmes de la TFM.
Ce rappel à l’ordre intervient dans un contexte où le CNRA dit avoir déjà alerté le Groupe Futurs Médias sur des manquements similaires, notamment lors de l’édition de ‘’JAKAARLO’’ du 4 juillet 2025, où des dérives comparables avaient été relevées.
L’affaire relance le débat sur la responsabilité des médias audiovisuels et des animateurs dans l’espace public, particulièrement dans un contexte politique tendu où les débats télévisés ont une forte audience et une grande influence sur l’opinion. Elle pose également la question de la régulation des propos tenus à l’antenne, entre liberté d’expression et respect de la dignité humaine.
Pour l’heure, le GFM ne s’est pas encore exprimé publiquement sur cette mise en demeure. L’évolution de cette affaire sera scrutée de près par les professionnels des médias, les juristes et les observateurs de la vie publique, tant elle pourrait faire jurisprudence en matière de régulation des contenus audiovisuels au Sénégal.