Depuis plusieurs semaines, la relation entre Washington et New Delhi se tend sérieusement. Sous l’administration Trump, les États-Unis ont multiplié les mesures restrictives à l’encontre de l’Inde, notamment avec une hausse des taxes douanières sur plusieurs produits indiens. Mais ce qui a le plus froissé Narendra Modi, c’est la politique d’expulsion massive des ressortissants indiens vivant aux États-Unis, parfois sans préavis. Ces actes, perçus comme un manque de respect, ont profondément braqué le Premier ministre indien.
Au point que Modi aurait, selon des sources bien informées, refusé plusieurs appels téléphoniques de Donald Trump la semaine dernière, marquant un vrai refroidissement dans les relations bilatérales. Cette posture ferme de l’Inde s’inscrit dans une volonté de s’affirmer et de ne plus dépendre des caprices américains.
Preuve de cette nouvelle orientation, l’Inde vient de signer un énorme contrat commercial avec la Chine, dont les paiements se feront en yuan, et non en dollars. Ce choix audacieux contourne la monnaie américaine, rendant les flux financiers invisibles pour Washington. Une décision stratégique qui montre le pragmatisme de New Delhi : malgré des rivalités historiques avec Pékin, la priorité est donnée à la coopération économique.
Cette manœuvre symbolise un tournant géopolitique majeur. L’Inde affirme son indépendance économique et donne un message clair à l’Amérique : elle ne se laissera plus imposer ses règles. Ce rapprochement assumé avec la Chine, illustre aussi la montée en puissance du yuan dans les échanges internationaux, un défi sérieux à la domination du dollar.
Le monde observe désormais cette nouvelle donne avec attention. Car si d’autres pays suivent l’exemple de l’Inde, le système financier mondial pourrait être profondément bouleversé, avec un redécoupage des alliances et des rapports de force à la clé.