
Le vice-président sud-soudanais Riek MACHAR a été officiellement suspendu de ses fonctions ce vendredi 12 septembre 2025. Cette décision intervient dans un contexte politique extrêmement tendu suite à une série d’accusations graves portées contre lui, incluant la trahison, des meurtres et des crimes contre l’humanité.
Ces accusations font suite à une attaque menée en mars dernier par une milice liée à l’ethnie Nuer, à laquelle MACHAR est historiquement associé. L’assaut, qui a causé la mort de plusieurs civils, a déclenché une vague d’indignation internationale et a ravivé les tensions ethniques dans ce pays fragile, déjà marqué par une guerre civile prolongée.
Le gouvernement sud-soudanais, dirigé par le président Salva KIIR, a dénoncé l’implication directe de MACHAR dans ces violences. Selon des sources officielles, des preuves matérielles et des témoignages auraient été recueillis pour appuyer ces accusations, justifiant la suspension et le dépôt d’une inculpation formelle.
Cette décision risque d’aggraver les divisions au sein du gouvernement d’unité nationale, déjà fragile depuis la signature des accords de paix de 2020, qui avaient permis à MACHAR de revenir au pouvoir en tant que vice-président. De nombreux analystes craignent un retour à l’instabilité et à la violence, mettant en péril les efforts de réconciliation nationale.
La communauté internationale, notamment l’Union Africaine et les Nations Unies, appelle à la retenue et au respect des procédures judiciaires pour éviter une nouvelle escalade. La Cour pénale internationale (CPI) pourrait également s’intéresser à cette affaire, compte tenu de la gravité des accusations.