
… GHANA à Caa1.
L’économie ghanéenne, secouée ces dernières années par une dette insoutenable et une inflation galopante, semble reprendre progressivement des couleurs. La nouvelle est tombée en ce mois d’octobre : Moody’s Investors Service a relevé la note de crédit souveraine du Ghana, la faisant passer de Caa3 à Caa1, assortie d’une perspective stable.
Ce relèvement de deux crans est bien plus qu’un simple ajustement technique. C’est un signal fort envoyé aux marchés. Moody’s salue les efforts de réformes structurelles, la stabilisation du cadre macroéconomique, ainsi que les engagements tenus par Accra dans le cadre de son programme avec le Fonds Monétaire International.
Le pays avait traversé une phase délicate avec un défaut de paiement partiel sur sa dette extérieure en 2022. Mais en moins de trois ans, le Ghana a su rassurer ses partenaires techniques et financiers. L’inflation, autrefois à deux chiffres élevés, est aujourd’hui en nette baisse, et les finances publiques reprennent leur souffle.
Cette nouvelle note devrait ouvrir la voie à un meilleur accès aux marchés financiers internationaux, à des taux moins prohibitifs. Pour un pays en quête de financement pour ses grands projets d’infrastructure, ce changement de perception est crucial. Il pourrait aussi stimuler les investissements directs étrangers, jusque-là refroidis par les incertitudes.
Une note encore spéculative… mais porteuse d’espoir
Il faut le rappeler : la note Caa1 reste dans la catégorie des investissements à haut risque, mais le Ghana s’éloigne peu à peu du précipice financier. C’est un redressement fragile, certes, mais indéniable.
Accra, tout en restant prudent, peut désormais se projeter plus sereinement dans l’avenir. Et pour un pays qui fut autrefois cité comme modèle en Afrique de l’Ouest, cette reprise graduelle est porteuse de symboles.