Affaire Tahirou SARR : Pourquoi les juges ont refusé …

Affaire Tahirou SARR : Pourquoi les juges ont refusé …
04/06/25 Moro

… LA  LIBERTÉ  PROVISOIRE ?

Le mardi 3 juin 2025, le Collège des juges d’instruction du Pool judiciaire financier (PJF) a opposé un nouveau refus à la demande de mise en liberté provisoire introduite par les avocats de Tahirou SARR. Malgré un dispositif de garanties exceptionnel, la justice a estimé que le maintien en détention restait justifié.

D’après L’Observateur, la défense avait mobilisé plus de 31 milliards de francs CFA en garanties. Ce montant comprenait trois biens immobiliers situés à Rufisque, appartenant à la société SOFTCO, hypothéqués pour un total de 20 milliards, ainsi qu’un dépôt numéraire de 11 milliards à la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC). Ces mesures s’appuyaient sur une ordonnance judiciaire validant les hypothèques au profit de l’État.

Ces avocats, emmenés par Me Seydou DIAGNE, pensaient avoir levé les obstacles à sa libération, notamment en sollicitant une attestation prouvant l’absence de pourvoi en cassation contre l’ordonnance d’hypothèque. Ni le parquet ni l’Agent judiciaire de l’État ne s’étaient opposés à la procédure. Pourtant, les juges sont restés fermes.

Dans leur arrêt n°21, cité par L’Observateur, ils soulignent que la détention provisoire de Tahirou SaARR, demeure « utile et nécessaire », au vu de la gravité des faits présumés : un vaste réseau de détournement de fonds publics, impliquant des sociétés-écrans telles que SOFICO SA et GIS, des rachats de créances douteux, et des circuits financiers opaques.

Un rapport de la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF) a renforcé les soupçons, en mettant en lumière des flux financiers importants, sans base contractuelle solide, laissant présumer des faits de blanchiment d’argent.

Quatre motifs majeurs ont guidé la décision du PJF : le risque de dissimulation de preuves, la possibilité de pressions sur des témoins clés (notamment des agents du Trésor), la menace de concertation frauduleuse avec d’éventuels complices, et enfin, le trouble à l’ordre public qu’aurait pu susciter une remise en liberté perçue comme une prime à l’impunité.

Moro

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