Après une période de fortes crispations diplomatiques, la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso ont relancé leurs échanges politiques, ce samedi 6 décembre 2025 à Ouagadougou. En effet, le ministre délégué ivoirien chargé de l’Intégration africaine, Adama Dosso, a été reçu par son homologue burkinabè, Karamoko Jean‑Marie Traoré, ministre des Affaires étrangères, pour une réunion qualifiée de « directe et constructive ».
À la froideur des relations entre les deux pays s’est ajoutée la mort controversée de l’activiste burkinabè Alain Christophe Traoré, dit Alino Faso, décédé le 24 juillet 2025 dans une école de gendarmerie à Abidjan. Ainsi, Ouagadougou a ouvert une information judiciaire, accusant Abidjan de ne pas avoir fourni d’explications satisfaisantes, tandis que la partie ivoirienne maintient la thèse du suicide. Par ailleurs, des déclarations du président burkinabè Ibrahim Traoré accusant la Côte d’Ivoire d’une entente tacite avec des groupes armés, ont exacerbé les tensions.
Néanmoins, les deux délégations ont souligné le caractère « franc, serein et constructif » des échanges, réaffirmant ainsi la volonté de restaurer la confiance et de mettre fin aux incompréhensions passées. Aucune décision concrète ou chiffre financier n’a été annoncé au terme de cette audience. En outre, les deux capitales indiquent que cette première étape vise à rétablir des mécanismes de concertation réguliers, sans pour autant occulter les dossiers sensibles (affaire Alino Faso, sécurité, flux migratoires).