Quand Ousmane SONKO rabroue “poliment” la France

Quand Ousmane SONKO rabroue “poliment” la France
04/09/25 Moro

Le Premier ministre, Ousmane SONKO, a poliment décliné l’invitation de Bpifrance , (Banque publique d’investissement française) à prendre part, en tant qu’invité d’honneur, à la 11ème édition de Bpifrance Inno Génération (BIG), prévue à Paris le 23 septembre 2025. Prétextant un agenda diplomatique chargé, le chef du gouvernement a annoncé sur ses réseaux sociaux qu’il ne participerait pas à l’événement, tout en suggérant un autre représentant sénégalais à sa place.

Au Sénégal, la décision n’est pas passée inaperçue. Dans un pays marqué par une longue histoire de relations parfois déséquilibrées avec l’ancienne puissance coloniale, le refus de SONKO est largement perçu comme un acte de souveraineté. De nombreux sénégalais voient dans ce geste une volonté de rompre avec la diplomatie d’apparat et les invitations souvent symboliques des institutions occidentales. « Il a bien fait de rester concentré sur les urgences du pays », peut-on lire dans plusieurs commentaires. Dans l’imaginaire collectif sénégalais, le temps où des leaders politiques abandonnaient tout pour assister à des forums en Europe, semble révolu.

Depuis son arrivée au pouvoir aux côtés du Président DIOMAYE, SONKO affiche une ligne claire : priorité au développement endogène, au renforcement de la souveraineté nationale et à la refonte des relations avec les partenaires internationaux, sur une base d’égal à égal.

Son refus n’est donc pas un caprice diplomatique, mais un signal politique fort, en accord avec les attentes d’une jeunesse sénégalaise de plus en plus exigeante. Il montre aussi que le gouvernement sénégalais entend imposer son propre rythme et ses priorités, même face à des institutions prestigieuses comme Bpifrance, qui organise chaque année l’un des plus grands rendez-vous européens de l’innovation.

Avec ce geste, SONKO envoie un message clair : les temps ont changé. La participation à un événement, aussi médiatisé soit-il, ne justifie pas de délaisser des obligations domestiques majeures. Cela marque une nouvelle manière d’envisager les relations internationales, non plus comme des obligations tacites envers les puissances occidentales, mais comme des partenariats à construire dans le respect mutuel.

En résumé, ce refus dépasse le cadre d’une simple invitation. Il s’inscrit dans une dynamique plus large de réaffirmation de la souveraineté et de la liberté d’action. Une posture qui est  de plus en plus saluée par une opinion publique en quête de dignité, d’efficacité et de résultats concrets .

Moro

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