
… «ENCORE PLUS GRAVE» QUE PRÉVU.
Le Président DIOMAYE a accordé, vendredi 26 septembre, un entretien exclusif à France 24, abordant la relation avec la France, la situation économique critique du pays et les exigences de transparence de son administration.
Sur la mémoire historique, il a réaffirmé la nécessité de faire toute la lumière sur le massacre de Thiaroye (1944). Des fouilles archéologiques ont déjà livré « des résultats concrets » et un accès élargi aux archives françaises, encore classées « secret défense », est demandé. « La meilleure façon de dépasser cela, c’est d’en comprendre les tenants et les aboutissants », a-t-il déclaré, saluant les avancées d’Emmanuel Macron tout en appelant à davantage d’ouverture. Évoquant la question des réparations, il a estimé que même « le franc symbolique » serait un geste important pour la mémoire des tirailleurs.
Concernant le partenariat franco-sénégalais, le Chef de l’État a indiqué vouloir une relation « plus sereine », fondée sur des bases rénovées. Il a confirmé la demande de retrait des troupes françaises, 65 ans après l’indépendance, tout en réaffirmant le caractère stratégique du partenariat bilatéral. Un séminaire intergouvernemental est prévu en novembre à Dakar.
Sur le plan économique, Diomaye FAYE a décrit une situation financière « encore plus grave » que prévu, avec une dette avoisinant 119 % du PIB et un déficit de 13 %. L’audit lancé vise à rétablir la crédibilité du Sénégal et à accélérer le soutien du FMI, selon ses dires. Enfin, à propos de possibles poursuites contre d’anciens dirigeants, il a insisté sur l’indépendance de la justice : « Le pouvoir exécutif doit se tenir loin de ça ».