
Les manifestations du collectif GenZ 212 ont éclaté fin septembre 2025, suite à la mort de huit femmes enceintes dans un hôpital public à Agadir. Cette tragédie a ravivé des frustrations accumulées autour de la dégradation des services publics de santé et d’éducation, du chômage des jeunes, de la corruption et de la priorité donnée à des infrastructures liées à des événements internationaux.
Une mobilisation digitale décentralisée
GenZ 212 est un collectif sans structure hiérarchique apparente, formé sur la plateforme Discord. Les membres anonymes débattent chaque soir en ligne et votent des actions, notamment la sortie dans la rue. Le nom “GenZ 212” renvoie à la génération Z et à l’indicatif téléphonique marocain.
La montée dans les rues – revendications et tournants dramatiques
Les manifestations ont été déclenchées dans plusieurs villes du Maroc, notamment Casablanca, Rabat, Marrakech et Agadir. Les revendications du mouvement incluent :
– Une réforme profonde des systèmes de santé et d’éducation
– La fin de la corruption et une meilleure justice sociale
– Le départ du gouvernement, en particulier du chef de l’exécutif, Aziz Akhannouch
– La priorité donnée aux services publics plutôt qu’à des grands projets d’infrastructures sportives ou médiatiques
Des affrontements violents et des arrestations
Malgré l’insistance du collectif à afficher le caractère pacifique de ses actions, des affrontements ont éclaté dans plusieurs localités. Selon les autorités, plus de 400 personnes ont été arrêtées et plusieurs centaines d’agents des forces de sécurité ont été blessés.
Réaction gouvernementale et scénario de sortie
Le gouvernement marocain a adopté un ton plus conciliant après des premiers jours de répression. Le Premier ministre Aziz Akhannouch a dit être prêt à dialoguer, tandis que le ministre de l’Intérieur a déclaré que le droit de manifester légalement serait respecté, tout en soulignant que les actes de violence ou de destruction ne seraient pas tolérés.