Même si d’aucuns ont parlé dans un premier temps de soixante-dix-neuf dossiers, c’est bien quatre-vingt-treize dossiers qui ont été déposés au Conseil constitutionnel en vue de la présidentielle de février 2024 au Sénégal.
La caution de 30 millions de FCFA qui est tout aussi importante que les autres pièces de chaque dossier, n’a pas été versée par tout le monde. Ils sont en effet, près d’une vingtaine de candidats à ne pas s’en être acquittés. Ce qui constitue d’ores et déjà autant de dossiers qui ne seront pas sur la ligne de départ, le 25 février 2024.
Parmi ces dossiers, on a noté ceux des principaux favoris : Idrissa SECK, arrivé deuxième en 2019, est l’un d’entre eux. Mais il est en nette perte de vitesse depuis son rapprochement inattendu avec Macky SALL au lendemain de la présidentielle de 2019. Ousmane SONKO, le populaire et l’actuel leader de l’opposition que des sondages donnent vainqueur dès le premier, fait face à un déni de justice de la part de Macky SALL. Son mano a mano avec Macky SALL, certes injuste et anti démocratique, pourrait lui être fatal. Amadou BA, le candidat de Macky SALL dont aucun des deux parents, n’est d’origine sénégalaise, continue de faire comme si cet énorme écueil ne l’inquiétait. Quant à Khalifa SALL, ancien maire de DAKAR et Karim WADE, fils de l’ancien président Abdoulaye WADE, ils ne sont plus que l’ombre d’eux-mêmes, depuis que Macky SALL a décidé qu’il en serait ainsi.
Parmi les autres dossiers, on a pu noter ceux de potentiels outsiders tels que Cheikh Tidiane DIÈYE, Déthié FALL, Boun Abdallah DIONE voire Aminata TOURÉ. Même Macky SALL à qui on prête l’intention secrète de reporter la présidentielle à la moindre occasion, peut être logé dans cette catégorie.
Le Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA) a indiqué à travers un communiqué que la précampagne et la campagne débuteront respectivement les 5 janvier et 4 février 2024.
A rappeler que la date de la présidentielle est prévue le 25 février 2024. Un deuxième tour est prévu près d’un mois plus tard si aucun candidat ne remporte la majorité des voix, dès le premier tour.