La langue Wolof a le vent en poupe !

La langue Wolof a le vent en poupe !
27/09/23 Moro

Avec l’arrivée de l’intelligence artificielle (IA), les résultats* de certaines études sont juste époustouflants ! Rendez-vous compte, une étude sur les langues les plus parlées en Afrique, place le Wolof en 4ème position derrière l’Arabe (1ère), env. 100 millions de locuteurs, le Swahili (2ème), env. 50 millions de locuteurs et le Berbère (3ème), env. 30 millions de locuteurs. Pourtant des ethnies au Nigeria comme le Yoruba ( environ 55 millions de personnes), le Haoussa, (env. 53 millions), le Igbo (env. 44 millions) comptent bien plus de locuteurs que le Wolof (environ 17 millions). Le charme du wolof, en comparaison à des mastodontes comme le Yoruba ou le Haoussa, vient de son incroyable dynamisme. Les intellectuels wolofs n’ont pas de complexe à tchatter en wolof sur les réseaux sociaux. Là où d’autres groupes ethniques tels que les Yorubas ou les Haoussas osent à peine franchir le pas. Par ailleurs, en plus d’être facile à écrire, le wolof est facile à parler. Aussi, pour une langue africaine, elle n’est pas gutturale ( certains mots ou syllabes se prononcent par le gosier, du fond de la gorge).

Les perspectives de la langue wolof en Afrique de l’Ouest sont donc très prometteuses. Langue dominante au Sénégal, parlée par l’ethnie wolof, environ 45 % de la population, elle occupe une position forte tant dans les zones rurales qu’urbaines. De plus, son influence s’étend au-delà des frontières nationales (Gambie, Mauritanie, Mali, 2 Guinées, Côte d’ivoire, Afrique Centrale, Paris, New York). Désormais le wolof n’est plus seulement parlé que par le groupe ethnique wolof, mais il est également largement appris comme seconde langue par d’autres communautés. Ce qui contribue à son usage répandu. De surcroît, comme il sert de lingua franca dans les centres urbains comme Dakar, Thiès, Touba, Saint-Louis, il est devenu indispensable à des fins commerciales et de communication. Par conséquent, avec un intérêt croissant de la part du monde universitaire et des efforts visant à promouvoir le multilinguisme parmi les États africains, la langue wolof présente un grand potentiel de préservation et de développement dans divers domaines tels que les médias, la littérature et l’éducation. Il suffit que les scientifiques en fassent de même, que les Wolofs prennent conscience de l’immense potentiel de leur langue pour que le wolof améliore son statut déjà enviable de ‘’langue incontournable’’ du continent noir. Ils sont en vérité très peu les wolofs au fait des résultats de cette étude. Qu’en sera t-il quand ils prendront conscience des atouts de leur langue ? Il y a des langues africaines qui mobilisent bien plus de moyens que le Wolof, et qui ont pourtant du mal à se hisser à son niveau. Un niveau évidemment que lui envient bien des langues africaines !

* L’Intelligence Artificielle a, grâce à de puissants algorithmes, dévoilé que sur des plateformes telles que Whatsapp, Facebook, Instagram et bien d’autres, le Wolof est la quatrième langue africaine la plus usitée.

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Anonyme
Anonyme
1 année il y a

4ème position dans un continent qui compte… Lire la suite »

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