Réputé proche du gouvernement gabonais jusqu’à la veille du putsch qui a neutralisé le clan BONGO, Brice Oligui NGUEMA est toutefois un militaire qui jouit d’une excellente réputation auprès de ses frères d’armes. Certains parlent d’une révolution de palais parce que cet homme de 48 ans a travaillé pour le père d’Ali BONGO lorsqu’il était président, avant de servir son fils, élu pour la première fois en 2009… À la tête de l’unité la plus puissante de l’armée depuis 2019, le nouveau «président de transition» est le chef de la Garde républicaine du pays. À la mort du père d’Ali BONGO, Omar BONGO Ondimba, il travaillait comme attaché militaire pour les ambassades du Gabon, du Sénégal et du Maroc, apprend-on.
Bien qu’il ait été vu, hissé et honoré par les militaires de la junte quelques heures après le coup d’État, le nouveau « président de la transition » est resté longtemps tapi dans l’ombre. Lorsque la junte a annoncé qu’elle avait renversé Ali BONGO, Brice Oligui NGUEMA n’est apparu, ni dans les deux communiqués suivants, ni pour réagir aux premières condamnations des instances internationales. En fin stratège, il s’est d’abord occupé des coulisses. Un fiasco dans ce genre d’opération, aurait pu lui être fatal.
Tandis que certains fustigent le coup d’état, d’autres se réjouissent de voir Brice Oligui NGUEMA «président de la transition», un statut qui est en réalité, non reconnu dans le pays.
Son nom est désormais sur toutes les lèvres dans ce pays d’Afrique Centrale. Le général Brice Oligui NGUEMA a été nommé «président de la transition» par les putschistes au Gabon, quelques heures après le coup d’État qui a renversé le président réélu Ali BONGO. C’est à croire que tout ça lui est étranger, et que son choix comme «président de la transition» ne venait pas de lui.
C’est désormais aux autres vieilles dictatures de cette partie du continent de trembler. Brice Oligui NGUEMA vient de montrer qu’il est bien possible de déboulonner un mastodonte de la trempe du clan BONGO sans effusion de sang.